En rapport avec la journée internationale des droits de la femme particulièrement en l'honneur de la Femme du ministère des enseignements secondaires (MINESEC), il ne s'est pas agi d'une journée, mais bel et bien d'une semaine internationale des droits de la femme. Une semaine riche en activités toutes autant édifiantes les unes que les autres, sous le thème « pour un monde digital inclusif : innovation et technologie pour l’égalité des sexes ».
C’est autour d'une table ronde que le thème a fait l’objet d’un débat. Madame la Conseillère Technique n°3 au ministère des enseignements secondaires, Élise Marie Julie Poss Mangong modératrice de ce débat, assure que « nous ne pouvons plus nous passer de la digitalisation, les femmes doivent s'arrimer et surtout faire bon usage de cette nouvelle technologie ». Ce qui pourrait faire toute la différence.
Monsieur Mengata Pierre Debret membre de ce panel, chef cellule de la planification et des statistiques au ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille, a su, avec dextérité, détailler le thème avec l'ambition de mettre en relief la corrélation de la digitalisation en milieu scolaire, son importance et la parenté responsable dans l’implication des enfants à l’internet. Bien que la digitalisation offre de nouvelles possibilités aux femmes à travers des opportunités d'emploi et de formation en ligne, il ne faut pas oublier la jeunesse qui est sujette à la violence scolaire, un fléau qui prend malheureusement de l’ampleur dans nos établissements à cause des réseaux sociaux. Il s'agit donc pour la femme d'assumer son rôle de parent, de sensibiliser les enfants avec délicatesse, contrôler leurs appareils et favoriser les causeries éducatives à la maison, parce que l'éducation commence premièrement en famille.
Par ailleurs la Cellule d’Appui à l’Action Pédagogique (CAAP), dans le souci d'une digitalisation pour toutes, innove cette année pour une formation de renforcement des capacités sur les TIC (technologie de l’information et de la communication). Une semaine d'apprentissage du 1er au 7 mars offert à tout le personnel MINESEC et aux femmes en particulier afin de leur permettre d'être autonome au numérique.
Samedi 4mars une marche sportive a été organisée. Le départ prévu à 6h du matin au boulevard du 20 mai, dans une ambiance bon enfant "un esprit sain dans un corps sain" a-t-on l'habitude de dire. Ajouté à ça une vision saine, parce qu’il est important de maintenir sa vue saine, constitue le point essentiel de l'activité santé du lundi 6 mars. Une foire gastronomique représentant tous les mets du triangle national généreusement apprêtées par les femmes du MINESEC, au-delà des soins de beauté faits par les élèves du lycée technique industriel et commercial de Yaoundé option esthétique et coiffure proposé aux personnels MINESEC le 7mars dernier. Une journée particulièrement détente.
L’apothéose c'est le mercredi 8 mars, clôture des activités de la journée internationale des droits de la femme à l’esplanade avant du MINESEC. Après le magnifique passage des femmes du MINESEC au boulevard du 20 mai sous les applaudissements de la représentante de la première dame, le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille et du Pr. Nalova Lyonga, les réjouissances se poursuivent « à la maison ». Pr Fabien Nkot Secrétaire Général au Ministère des Enseignements Secondaires et représentant de madame le ministre a été chaleureusement accueilli par les femmes. Lors de sa prise de parole, il déclare que madame le ministre lui aurait demandé d'engager ses propos par une pensée « si Dieu créa l'homme avant la femme c'est parce que tout chef d'œuvre a besoin d'un brouillon ». Il rajoute que jamais il n'a été question dans notre pays que à emploi égal, le salaire des femmes soit inférieur à celui de l'homme... d'ailleurs le Président de la République sous proposition du Premier Ministre nomme pour la première fois dans l'histoire du Cameroun, une femme comme ministre des enseignements secondaires conclut-il. Discours apprécié par une pluie d'acclamations et de youyous. C’est d'ailleurs dans cette atmosphère que les réjouissances se poursuivront.
Erika Ngah Ndjana
Cadre d’études/Celcom