Mercredi 25 janvier 2023 a marqué le lancement du nouveau pôle artistique et culturel au Musée National de Yaoundé. Une nouvelle étape de réarmement des filières artistiques des enseignements secondaires, symbolisée par la présentation des œuvres d’art réalisées par les élèves.
L’événement s’est déroulé en présence de Boniface Bayaola, Secrétaire d’État auprès du Ministre des Enseignements Secondaires chargé de l’Enseignement Normal (SEESEN) et du représentant du Ministère des Arts et de la Culture, accompagné notamment des responsables du MINESEC. Porté par L’Inspecteur Coordonnateur Général des Lettres Art et Langues (ICG LAL), et ses collaborateurs, ce nouveau pôle artistique est doté d’une pléthore d’œuvres réalisée par les élèves des dix régions du pays et s’intégrera parfaitement dans l’environnement éducatif et artistique du Cameroun.
Dans le prolongement de l'identité culturelle du territoire, deux œuvres au programme dans le cursus scolaire secondaire ont été représentées par des élèves et des enseignants. Il s’agit des œuvres théâtrales « Trois prétendants, un mari » de Guillaume Oyônô Mbia et « La marmite de Koka Mbala » de Guy Menga. Deux œuvres à thème différent qui montrent d’une part un pays où le système de la dot semble pousser les jeunes au travail et encourager les vieux à la paresse et d’autre part, la méchanceté de la cité de Koka Mbala, capitale d’un royaume dirigé par le roi Bitsamou, où les lois sont rigides et les juges inflexibles et impitoyables. En complément de cette cérémonie, des stands d’objets d’art, de peinture, d’objets de décoration, de tableaux en papier mâché ont été présentés par les élèves et leurs encadreurs.
Ce nouveau projet du MINESEC entend parachever l'identité culturelle du terroir. Il est alors caractérisé par des éléments visuels comme les activités de création, de diffusion (expositions) et de médiation (activités éducatives et/ou socio-artistiques). Si la culture est souvent présentée aujourd’hui comme un instrument de développement territorial conciliant croissance économique et cohésion sociale, l’équipement culturel serait générateur de retombées sociales et économiques positives.
Pour Ottou Omgba, ICG LAL, « l’art c’est aussi une voie pour sortir des difficultés que nous avons actuellement sur le plan économique. Un enfant qui excelle dans l’art peut se faire une place au soleil ». Il renchérit en disant : « Il s’agit d’exposer tout ce que nos apprenants font dans les lycées et collèges ici et le but utile c’est de promouvoir l’art et on voudrait aller plus loin parce qu’aujourd’hui, ce que nous constatons est que nous demeurons de simples consommateurs et en adhérant à la politique du MINAC que nous voulons atteindre, c’est de faire de nos apprenants des producteurs et non uniquement des consommateurs ».
Il est clair que ce pôle artistique et culturel puisse être la pierre angulaire à la promotion des arts et de la culture nationale en milieux scolaires en tant que vitrine d’affranchissement des apprenants mais aussi comme centre de ressources pédagogiques dans un contexte où l’APC réclame une ouverture de l’école dans le milieu socioprofessionnel.
Lydie Azo’o, Cadre CELCOM